lundi 4 juin 2012

Les TroUS deviendront des boSSEs (belles jambettes à nos gouvernements funambules)


Au beau milieu d’une foule qui s’étend sur tous les horizons,
Je me retrouve juchée sur un petit escalier,
Admirant mes semblables rassemblés dans un infini perceptible,
Marchant tout-sourire pour remplir nos TroUS d’eSPoiR.

Paradant le rouge ou les couleurs de la terre,
Maquillés par la joie et brandissant des créations signifiantes,
La couche aux fesses ou couronnés de cheveux blancs,
Ils avancent tous fièrement, ensemble et chantant-dansant.

Certains prennent des photos pour faire durer l’euphorie,
Des vidéos pour protéger l’instant de l’oubli,
Je ferme les yeux pour m’immerger du puissant et fabuleux bruit,
Pour que demain soit la continuité poétique d’aujourd’hui.

Mon cœur dépasse de mon corps,
Les frissons m’habillent et l’émotion m’abrite,
Une tempête de larmes libératrices s’annonce,
J’attendais ce jour depuis toujours.

Je me fonds dans l’unisson, me noie dans la collectivité,
Reposant au creux de la grande paume que nous dessinons,
Me laissant emporter par le flot de ce nombre incalculable de pairs,
En paires de souliers heureuses de s’user pour continuer d’espérer.

Toi, bambin-bonheur, tu restes accroché sur ma hanche,
Un coup d’œil devant, un coup d’œil derrière,
Flatté de tous les côtés par la célébration-revendication,
Tu arbores ton regard de nouvelle expérience.

En tant que petit homme éponge d’aujourd’hui,
Tu ressens la grandeur du moment sans t’en surprendre,
Cette journée s’ajoute à la construction de ta normalité,
Tu observes, enregistres et intègres cette vision création-des-possibles.


Depuis,
À coups rythmiques de cuillères joyeuses sur casseroles bénévoles,
Les carrés rouge-utopie continuent de former des colliers-banderoles,
Sur les cœurs bien accrochés des générations en farandoles.

Pour toi et en hommage à Demain,
Une part festive de la population-en-arabesque se tient la main,
Devant le gouvernement funambule en confettis,
À qui encore aujourd’hui on dit :

Les banques-parapluies et les dollars-costumes,
Peuvent vous garder, pour un moment, de tomber,
Mais ce sont les mains du peuple,
Qui tiennent la corde sur laquelle vous avancez…


samedi 21 janvier 2012

Autour de l'égo


Celui qui, en moi, agit pour tenter de prouver ma nature Humble. Celui qui fait tout pour que j’aie l’air vertueux, lisse comme une pierre polie sur la grève... Celui qui me teint en rouge au moindre compliment et me met mal à l'aise quand je reçois un cadeau. Celui qui croit que l’égo est à dissoudre, qui croit que de passer ses journées à créer pour ensuite partager, est une action égocentrique…

Je ne suis plus d’accords avec lui. J’ai entrepris de le voir se mouvoir dans mon esprit plutôt que de le laisser saboter ce que j’ai à offrir au monde. Il avait carte blanche et brimait ma liberté de penser et d’agir. Il me polluait l’existence.

Un jour un ami m’a dit : ‘’… l’ego est un problème tant qu’on le voit comme l’ennemis à vaincre, mais je pense bien qu’il peut être notre ami!’’ Je suis maintenant d’accords avec cette idée. Au fond, c’est cet égo qui cache nos forces et notre unicité, celles-là même qui peuvent nous permettre d’apporter notre petit grain de sel dans la grande salière!

Qui peut faire croire qu’il n’a pas besoin d’attention, d’amour et de la reconnaissance de ses pairs? Pourquoi ce grand préjugé autour des artistes alors que le comptable, l’avocat, le médecin, le biologiste et le concierge aiment aussi sentir que leur travail est apprécié et qu’il sert sa communauté. Est-ce justement parce qu’il y a ce grand préjugé autour de l’Art? L’Art serait inutile? Est-ce que demain matin, nous serrions prêt à nous passer de la Peinture, la Sculpture, la Musique, la Danse, le Théâtre, le Cinéma, la Vidéo, la Littérature, la Photographie, la Bd?

Aujourd’hui, comme hier matin, je choisis de croire que si l’Univers (La Vie, Dieu, peu importe le titre) a fait de moi une artiste (mot que j’apprends à utiliser sans tomber dans le jugement), c’est de L’honorer que de l’assumer. Pour certains, créer et partager concrètement, se fait à travers l’enseignement, le mentorat entrepreneurial, l’architecture, la production cinématographique, le journalisme, la restauration, l’agriculture, etc. Pour moi, c’est entre autre, à travers l’écriture, la chanson et les arts visuels…

Je ferai fasse aux préjugés qui se dresseront sur mon chemin. Je m’assurerai de les questionner pour qu’ils ne prennent pas la place de ‘’l’ennemis à vaincre’’, puis je les respecterai car ils me donneront l’occasion de re-choisir.

Et à lui, à Celui qui vient me hanter sporadiquement, qui est souvent nourrit par la comparaison, par la peur, par l’insécurité et le doute, je serai reconnaissante de me mettre au défi et de me faire pratiquer à faire de mon égo, mon ami. 

mardi 3 mai 2011

En réponse à la vague noire, une lettre multicolore...

Avec un gouvernement conservateur majoritaire, nous pourrions nous morfondre pendant les 4 prochaines années, je suis certaine que nous aurons toutes les occasions de le faire. Mais est-ce qu'en paradant notre mine basse et en nous disant victimes d'un système pas-vraiment-démocratique, nous ne donnons pas plus de pouvoir aux décideurs-veston-cravate qu'ils n'en ont en réalité?

Nous pouvons choisir de canaliser nos énergies à créer des alternatives, en échangeant nos costumes de martyrs contre ceux d'acteurs de changement. Il semble que le Québec en entier porte aujourd'hui la couleur du soleil, pourquoi ne pas se laisser aller à croire que tout est possible!

Si notre système politique ne nous permet pas de donner le pouvoir à celles et ceux par qui nous nous sentons représenté-e-s (si tel était le cas, il n'y aurait que 40% de décideurs conservateurs en chambre), nos gestes et ce que nous décidons de faire de chacune de nos journée peuvent nous ressembler à 100%... Il appartient à chacun-e de nous de regarder nos idéaux en face et de travailler à leur faire écho dans tout notre être, dans notre vie, dans notre quotidien. Soyons cohérent-e-s! 

Nous possédons tous un pouvoir politique qui dépasse celui de notre rôle de citoyen partisan d'un parti ou d'un autre. Ni Harper ni personne à Ottawa ne pourra nous empêcher de s'impliquer localement. Chaque jour, il nous est offert de nous positionner. Nous avons l'occasion de voter en tant que consommateur, nous avons le choix d'agir selon nos convictions. Derrière l'assouvissement de chacun de nos besoins matériels se cache un vote. Chaque repas est une occasion d'encourager les gens de chez-nous. Chaque situation conflictuelle avec autrui peut devenir une façon de préférer la paix à la guerre.

Incarnons les valeurs qui se cachent derrière le X que nous avons dessiné ce fameux 2 mai, soyons fièr-e-s de nos différences et surtout restons solidaires! Quand je regarde les couleurs sur la vue géographique de la nouvelle réalité électorale, je vois un Québec plutôt unifié. N'avons-nous pas raison de s'en réjouir?

En ce 3 mai 2011, je trouve en moi la force de continuer de croire en un monde plus juste, plus respectueux de l'environnement et plus tolérant en face de la différence. Je formule le souhait que nous décuplions tous notre potentiel de création et que nous profitions de cette épreuve bleu-foncé pour grandir en tant que participant-e-s de cette société.

lundi 4 avril 2011

Tout le monde tourne,

La planète se vide de son jus pendant que les personnes qui l'habitent fond des ronds en courant.

Des pas dans le vide, autour d'un cercle plein de temps.

Tout le monde seul,



Tout le monde

lundi 12 juillet 2010

Ronde

Une planète croissante orbite autour de mon vent pendant que je m'abreuve à la courbe de chaque instant du voyage qui me transforme en mère...

jeudi 29 avril 2010

À travers moi je prends soins de toi

Petit être fusion,
Tu provoques la grande transformation,
Celle qui me fera passer de moi à l'autre.
Je te souhaite la bienvenue dans mon vent.
Je ferai du plus meilleur de mon mieux pour rester intègre,
Pour toujours laisser être ce qui veut m'être à travers...

vendredi 23 avril 2010

À notre petite graine de Bobab

Petite virgule dans mon coffre de chair,
Lové au creux rouge de mon corps cocon ouatté,
Tu fais de moi le souffle de l'univers,
Dans son plein potentiel de création.

En laissant être les forces cosmiques,
Invitée par toi dans mes émotions les plus tangibles,
J'observe la tendance grandissante de la graine que j'ai été.

Arbre mature,
Je donne maintenant des fruits qui contiennent des semences.

Tu es la plus forte,
Celle qui a frayé son chemin à travers les intempéries,
Celle qui a réussi à se loger dans la terre sacrée,
Pour y pousser des racines,
Celle qui s'ajoute à mon paysage,
Lui qui se taille, jour après jour, une place au soleil.

Petite âme qui rôde et qui surgit,
Je te reçois en mon centre.
Tu m'honnores de ta présence,
Tu fais de mon corps un temple au milieu de la forêt.